Membre de l’équipe nationale, Emma Boyd demande à ses coéquipiers comment ils vivent le confinement, la distanciation physique et l’absence de boulingrin dans ce billet du blogue Boules biaisées. Emma a communiqué avec ses collègues d’Équipe Canada pour leur poser une série de questions. Voici ce qui ressort des réponses qu’elle a reçues.

En septembre 2019, j’ai décidé de poursuivre mes rêves et visiter Queensland, en Australie. Passer un certain temps prolongé à l’autre bout du monde a été une décision importante, mais cela m’a permis de poursuivre non seulement mes études secondaires – j’étudie en marketing, communications et référencement en ligne –, mais aussi la passion que je nourris pour le boulingrin. Évidemment, un petit détail appelé COVID-19 a bouleversé la manière dont les choses devaient se passer cette année.

Lorsque la pandémie s’est déclarée, l’Australie a été touchée, tout comme le reste de la planète. Bien que le nombre de cas y ait été moins important qu’au Canada, il y a également eu des confinements, des fermetures et la distanciation physique. Je me suis lancée dans les recettes et, étonnamment, j’ai même commencé à courir un peu – je tente de battre mon record au 5 km!). Je fais des randonnées pédestres pour explorer l’arrière-pays de Queensland et visite des plages australiennes, dont l’eau était assez froide au cours de l’hiver.

Je savais comment j’étais touchée par cette situation nouvelle, mais je voulais savoir comment les choses se passaient pour mes coéquipiers. Je leur ai donc transmis une série de questions. Ce qui suit est un aperçu des répercussions de la pandémie sur leur vie, là où ils se trouvent.

Mes coéquipiers d’Équipe Canada qui ont contribué avec moi à ce billet sont les suivants:

Greg WilsonLorsqu’il n’est pas en train de jouer en triplettes ou quadrettes pour Équipe Canada ou de jouer au Calgary Lawn Bowling Club, Greg s’acquitte de ses fonctions d’assistant d’enquête dans le nord de l’Alberta. Greg croit qu’il est important de redonner à son sport et il est membre du conseil d’administration de Bowls Alberta.

Leanne ChineryInfirmière qui travaille en Australie, Leanne a une perspective d’experte par rapport aux répercussions de la pandémie mondiale. Membre d’expérience d’Équipe Canada, Leanne a représenté le Canada lors des Jeux du Commonwealth et du Championnat du monde.

Baylee vanSteijnBaylee entame sa deuxième année au Loyalist College, à Belleville, en Ontario, où elle est formée pour devenir aide-physiothérapeute et aide-ergothérapeute. Athlète complète qui a compétitionné dans divers sports, Baylee est relativement nouvelle au sein de l’équipe de haute performance. Elle a progressé au fil des années au sein des équipes de développement et des jeunes.

Pat BirdPat a représenté le Canada sur la scène internationale à plusieurs reprises au fil des ans. Leader respecté sur le terrain de jeu et à l’extérieur, Pat a été mentor auprès de plusieurs joueurs de boulingrin en progression. Pat est également un bénévole actif, en plus d’avoir été membre du conseil d’administration de l’association de boulingrin de sa province, l’Alberta.

Cameron LefresneCam occupe les fonctions de technicien arpenteur dans sa province natale, la Nouvelle-Écosse. Membre d’une famille qui joue au boulingrin depuis des générations, Cam a récemment été élu au sein du conseil d’administration de LBNS, où il travaille pour poursuivre la croissance du boulingrin dans sa province.

Jordan KosJordan est sur le point d’amorcer sa troisième année dans un programme d’éducation à l’Université de Regina. Jordan a été sélectionnée pour représenter le Canada au Championnat Asie-Pacifique de 2019 et au Championnat du monde de boulingrin de 2020. En plus de jouer au boulingrin, Jordan contribue activement au développement de son sport en tant que bénévole dans le club de sa région.

Shirley Fitzpatrick-WongMembre d’expérience d’Équipe Canada et représentante du Canada au Championnat mondial des champions de 2019, Shirley est récemment retournée aux études et a obtenu une certification de professionnelle de laboratoire médical de la Société canadienne de science de laboratoire médical. Shirley a également fait partie du comité organisateur lorsque le Championnat canadien jeunesse de 2018 a été tenu à Winnipeg.

Que faites-vous en confinement que vous ne faisiez pas auparavant et qui vous étonne?

PAT : Des recettes, je dirais.

GREG : Alors que tant de gens éprouvent des difficultés en cette période folle, je suis étonné de constater que j’ai travaillé comme un fou. C’était étrange d’être à ce point occupé, alors que plusieurs des personnes que je connais semblaient aimer les journées en pyjama chez eux pendant leur « Pause pour cause de pandémie ». Je ne m’en plains pas toutefois, car je suis reconnaissant d’être occupé.

LEANNE : Marcher seule en longeant l’océan tous les jours. Je vis suffisamment proche pour marcher, mais j’ai toujours été tellement occupée avec le travail et le boulingrin que je n’ai jamais eu le temps d’en profiter de manière régulière. Pendant le confinement, j’ai marché chaque jour où je ne devais pas être au travail. Ce qui était une bonne chose : cela m’a permis de brûler les calories provenant de toutes les recettes que j’ai faites! MDR!

BAYLEE : Je suis étonnée de travailler parce qu’au début de cette pandémie, je n’étais pas certaine d’avoir un emploi cette année. Je suis très reconnaissante d’avoir la chance de travailler et d’offrir aux membres de ma communauté un lieu sécuritaire pour aller dans l’eau et sortir de l’eau et pour assurer le ravitaillement de leurs bateaux. En ces temps difficiles, il est important pour les gens de sortir à l’extérieur et de profiter de ce qui est à leur disposition. Je travaille dans une marina en Ontario où nous louons des bateaux, assurons le ravitaillement des bateaux et disposons d’une rampe de mise à l’eau. Il s’agit d’un lieu fort occupé parce qu’une promenade en bateau avec sa famille est l’une des activités les plus sécuritaires qui soient, plutôt que d’aller dans un parc ou en camping, des lieux occupés et qui fourmillent de gens. Je suis aussi étonnée de pouvoir faire beaucoup de kayak, de pêche et de natation pendant mes temps libres. Habituellement, tous les jours après le travail, j’allais en ville pour m’entraîner sur un terrain de boulingrin. En ce moment, étant donné que mon club n’est pas encore ouvert, j’ai le temps de profiter de l’eau et des beaux couchers de soleil. J’ai également emmené ma voisine à sa première sortie de pêche, et elle a aimé l’expérience.

SHIRLEY : Je suis étonnée du nombre de réunions virtuelles auxquelles j’assiste et de communications par message que je fais avec quasi aisance maintenant, bien que j’aime toujours les courriels et les appels téléphoniques. Si la tendance se maintient, je pourrais tenir mon propre blogue dans un an! Je suis aussi un peu étonnée du fait qu’étant une personne considérée comme une « planificatrice », je m’en sors assez bien en vivant le moment présent et en acceptant le fait que nous nous adapterons à ce qui arrivera, peu importe ce qui arrivera.

CAM : Je n’ai jamais été en confinement, car je n’ai pas arrêté de travailler. Je dois cependant dire que le nombre de réunions Zoom, auxquelles j’ai pris part, est étonnant.

Comment faites-vous pour avoir votre dose de boulingrin?

PAT : J’ai beaucoup joué tout au long de l’année au cours des dernières saisons, alors le fait de ne pas pouvoir jouer me permet de recharger mes batteries, en quelque sorte.  

LEANNE : En toute honnêteté, je n’ai pas essayé d’avoir ma dose de boulingrin. Étant donné que je vis en Australie et que je fais partie de l’équipe nationale, le boulingrin est une activité qui a lieu à longueur d’année et qui peut vite devenir dévorante. J’ai donc pris une pause complète. Fait intéressant, lorsque je clavardais avec des amis partout dans le monde, plusieurs d’entre eux ont dit être du même avis. Ils aiment beaucoup ce temps qu’ils passent à l’écart du jeu, des entraînements, des rapports, des analyses, de la compétition, etc.

JORDAN : Avant la réouverture du Regina Lawn Bowling Club, je regardais la baladoémission Canadian Bowler sur YouTube et Facebook et je revoyais des parties de boulingrin. Je m’installe toujours devant mon ordinateur avec un gros bol de maïs soufflé et ma boisson de choix de la journée et je regarde des boules être lancées. C’est ce que je préfère, à part être sur un terrain de jeu!

BAYLEE : J’ai ma dose de boulingrin en regardant The Canadian Bowler Show, la baladoémission de Darryl Fitzgerald et de Luke Caldwell. Je suis également abonnée à plusieurs pages Facebook qui publient des rediffusions de parties de boulingrin.

GREG : Mon coéquipier Rob s’est installé à Calgary pour faire un stage en droit avant la pandémie. Étant donné que je vivais dans le Nord, Rob a pu se mettre en quarantaine dans mon appartement. Lui et moi avons des parties de boulingrin assez animées dans mon sous-sol depuis mon retour. Je crois avoir fait davantage de lancers cette année qu’au cours des cinq dernières années!  

SHIRLEY : Le Manitoba a eu la chance d’être parmi les premières provinces au Canada en ce qui concerne les réouvertures. J’ai ma dose de boulingrin en jouant dans une ligue de simples à laquelle je ne participais pas auparavant. Avec le télétravail, il est plus facile de se rendre sur un terrain de jeu pour pouvoir commencer plus tôt.

Nommez une chose qui vous manque et une chose qui, à votre étonnement, ne vous manque pas.

PAT : Mon café matinal avec mes collègues de travail me manque assurément. Une chose qui ne me manque pas, à mon grand étonnement, est de regarder du sport en direct à la télévision. Je trouve que les films ont généralement une conclusion plus heureuse que celle des matchs des Riders.

JORDAN : Notre club est maintenant ouvert. Je suis donc sur un terrain de jeu le plus souvent possible. Toutefois, avant cela, le boulingrin me manquait énormément. Le club de boulingrin de Regina est établi dans un magnifique parc qui héberge plusieurs arbres matures. C’est un lieu paisible. Cela m’a vraiment beaucoup manqué. Ce qui ne me manque pas? Ma réponse est… la lessive! Vous seriez surpris du nombre de manières qu’il est possible de porter un bon vieux pantalon en molleton lorsque vous êtes en confinement.

CAM : Jouer au boulingrin, évidemment. Les commerces bondés ne me manquent pas… mais j’imagine que ce n’est pas très étonnant.

SHIRLEY : Les parties en équipe me manquent ainsi que les boissons froides ou les crèmes glacées avec mon équipe après les parties. Le trafic de l’heure de pointe dans des zones de travaux de construction à 17 h ne me manque pas, ni le repassage des vêtements pour la semaine de travail les dimanches en soirée ou le fait de débourser davantage d’argent pour le stationnement que pour le dîner!

BAYLEE : Voir les membres de mon club lors des entraînements et dans les taxis collectifs me manque beaucoup. Notre club (Cobourg Lawn Bowling Club) est situé près d’une plage où un groupe de musique joue tous les mardis soirs et où le coucher du soleil est magnifique tous les jours. Les tournois et voir tous les autres joueurs me manquent aussi. Les entraînements alors qu’il fait 40 oC, comme en ce moment, ne me manquent pas du tout.

Joignez deux photos, sans explications, prises lors du confinement qui vous font sourire. Il n’est pas nécessaire qu’elles soient reliées au boulingrin.

Pat Bird
Pat Bird
Greg Wilson
Greg Wilson
Emma Boyd
Emma Boyd
Leanne Chinery
Leanne Chinery
Baylee vanSteijn
Baylee vanSteijn
Jordan Kos
Jordan Kos

Avez-vous un mot de la fin à faire part?

SHIRLEY : Il est très important que nous écoutions les conseils des experts en matière de santé publique et que nous nous souciions de nos concitoyens pour réussir à traverser cette situation de la meilleure manière possible. Nous voulons que les gens puissent travailler, aller à l’école, accéder aux services, se procurer les biens qu’ils veulent et dont ils ont besoin et visiter leurs proches. Nos hôpitaux ont besoin d’espace pour accueillir les personnes qui ont besoin de toutes sortes de soins.

Cela signifie que nous devons rester à la maison si nous sommes malades, nous donner un peu d’espace à l’intérieur et à l’extérieur, utiliser du désinfectant pour les mains et porter un masque. Évitons les disputes néfastes qui se produisent ailleurs. Pensez-y. Vous pouvez conduire, mais pas en état d’ébriété ni en faisant des excès de vitesse, car cela mettrait en danger la vie d’autres personnes. Vous pouvez fumer des cigarettes, mais pas dans des lieux publics intérieurs parce que la fumée secondaire est nocive pour les autres. Vous pouvez utiliser le transport en commun, magasiner et accéder aux services, mais désinfectez vos mains et portez un masque pour éviter de mettre les autres en danger. Soyons courtois et bienveillants envers les personnes qui nous entourent. Nous pouvons y arriver!

J’espère que vous avez aimé ce billet de blogue. J’aimerais bien vous lire! Écrivez votre nom, votre lieu de résidence et vos réponses aux questions dans la section des commentaires, ci-dessous. D’ici là, soyez tous prudents!


1 Comment

Murielle Beauchamp · juillet 31, 2020 at 1:32 pm

Quelle bonne idée vous avez eu de nous faire connaître les joueurs de l’Équipe du Canada!!

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