John Siteman de Dartmouth, Nouvelle-Écosse, partage son histoire qui raconte comment il est devenu accro au boulingrin. Il a récemment obtenu son diplôme en relations publiques de l’Université Mount Saint Vincent. En plus d’être bénévole au club de boulingrin de Dartmouth, John Siteman est également membre du comité de commercialisation de Bowls Canada Boulingrin et membre du conseil d’administration de Lawn Bowls Nova Scotia.
L’excitation, la précision et le défi de la compétition. Après avoir essayé sport après sport sans succès, j’ai commencé à aimer le boulingrin. En me familiarisant avec ce sport au club de boulingrin de Dartmouth, l’envie d’améliorer ma performance et de faire de la compétition de haut niveau dans ce sport historique m’a permis de voyager partout dans le monde, de développer des amitiés précieuses et durables et d’avoir l’honneur de représenter mes collègues membres du club. N’eût été l’occasion qui s’est offerte à moi de participer à une compétition pour la Nouvelle-Écosse pour la toute première fois lors du Championnat canadien junior 2013 à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, ma vie ne serait pas la même.

Au club de boulingrin de Fredericton, un petit établissement au beau milieu d’un parc du centre-ville, le Championnat canadien junior a attiré 20 boulistes juniors (âgés de 13 à 24 ans, divisés en deux groupes d’âge) de partout au pays, qui sont venus dans cette petite ville des Maritimes pour prendre part à des compétitions nationales en simples et en doublettes. En tant que bouliste possédant le moins d’expérience de tout le tournoi, je m’y suis présenté animé de l’espoir de me faire des amis pour la vie, et d’au moins faire du mieux que je peux à chaque partie. Si je retire quoi que ce soit de plus de cette expérience, ce serait un vrai bonus!
C’est seulement à mon arrivée au club pour le premier jour d’entraînement que j’ai en fait découvert dans quoi je m’embarquais. J’ai aperçu une fille de la Colombie-Britannique et j’ai découvert que c’était la médaillée d’argent de l’année précédente en train de s’entraîner. Je l’ai donc observée alors qu’elle a lancé ses boules en ligne droite, une après l’autre, comme si elles étaient toutes placées en rangée. Sur une autre partie du terrain, j’ai aperçu deux frères de la Saskatchewan qui ont lancé leurs boules avec une extrême précision pour marquer un point comme s’ils avaient frappé une boule blanche à une distance de 100 pieds. À l’époque, ma précision pour placer mes boules près du cochonnet à l’autre bout du terrain n’avait rien à voir avec la leur. La seule chose à laquelle je pouvais penser était que toute cette aventure serait beaucoup plus difficile que ce que je m’étais imaginé.

Alors que les événements en simples étaient comme je les avais imaginés, soit que je remporte une partie et que j’aie du plaisir sur le terrain (surtout contre les jeunes de mon âge), et correspondaient à ce à quoi je m’attendais, c’était le parcours de rêve d’une compétition junior en doublettes qui a surpris tout le monde, y compris moi aussi. En doublettes, il y a un tirage qui nous jumèle avec un autre joueur junior (habituellement un joueur d’une autre province). Après m’être lié d’amitié avec Alex LeBlanc (à l’époque un bouliste de grande expérience et champion en titre du Championnat junior de l’Ontario), nous étions vraiment ravis lorsqu’ils ont annoncé que nous étions de la même équipe. Tout ce talent allait nous faire vivre une compétition des plus féroces.
Notre compétition s’est déroulée plutôt rondement dans le cadre du tournoi à la ronde, et nous avons remporté des victoires importantes contre des boulistes plus expérimentés que moi. J’ai alors compris à quel point cette compétition allait être ardue lors de la deuxième partie en doublettes quand nous avons affronté une jeune fille de la Saskatchewan au sourire éclatant et débordant de talent et son équipière d’expérience de la Colombie-Britannique, qui participait aux compétitions féminines des moins de 25 ans. Bout après bout, cette jeune fille à la queue de cheval portant une casquette et des lunettes, armée de sa toute petite boule noire (elle m’arrivait à peine aux épaules), m’a mis sous pression avec ses lancers fabuleux un après l’autre. Dans ce qui aurait pu être l’équivalent d’un championnat de poids lourds, nous avons pu trouver la force de marquer les points dont nous avions besoin dans un bout supplémentaire. Ce fut une victoire fantastique mais, après avoir divisé nos deux parties finales avec une victoire contre les champions provinciaux du Manitoba et de la Saskatchewan, et une défaite contre une équipe de frères du club hôte, il fallait donc maintenant affronter les filles de la deuxième partie pour mettre la main sur la médaille d’or.

Malheureusement pour nous, ce dimanche après-midi a été un dur retour à la réalité alors que nous avons constaté combien un affrontement en finale nationale pouvait être serré. Tandis que la partie suivait son cours, nous n’obtenions pas les résultats espérés sur les jeux importants qui auraient pu faire tourner le vent en notre faveur. La fille de la Saskatchewan a été en mesure d’être un peu meilleure que moi et elle a réussi plusieurs lancers cruciaux pour son équipe. Leur expérience des parties pour une médaille a démontré qu’elles pouvaient nous vaincre 16-6 et remporter la médaille d’or. Même si j’étais déçu que notre équipe n’ait pas remporté l’or, je garde tout de même le souvenir du grand honneur de pouvoir représenter ma province dans cette compétition d’envergure au Championnat canadien junior.
Cette compétition à Fredericton a apporté tant de merveilleuses choses dans ma vie que je n’aurais jamais eues si je n’avais pas commencé à jouer au boulingrin. Bon nombre de ces boulistes que j’ai rencontrés là-bas et que j’ai eu le plaisir d’affronter au plus haut niveau sont maintenant mes amis les plus proches. Cette jeune fille de la Saskatchewan, qui a joué comme une vraie championne du futur et qui m’a vaincu, est maintenant une de mes meilleures amies, et nous gardons contact même si nous sommes aux deux extrémités du pays. À part les nombreux amis que je me suis faits, je savais que j’étais maintenant animé d’un désir de compétition et d’aller plus loin. Depuis ce temps, j’ai eu la chance de voyager partout au Canada et de participer à plusieurs événements d’importance (dont le Championnat canadien de boulingrin et l’Australian Open). Si je ne m’étais pas lancé et que je n’avais pas tenté de me pousser au maximum à Fredericton, je ne sais pas si toutes ces occasions se seraient présentées à moi. Ce fut, effectivement, une expérience marquante qui a changé ma vie, et je suis impatient de voir où le boulingrin me conduira ensuite!