En raison d’un trouble génétique, Zach souffre d’un handicap visuel. Il n’a jamais eu l’occasion de participer à un sport de façon compétitive. Voici son histoire, dans laquelle on peut voir comment le boulingrin a changé sa vie… en mieux.
Voici l’histoire de Zach Abdalla, un garçon de 14 ans de Calgary, en Alberta. Zach est né avec le syndrome de Marfan, une maladie génétique qui affecte le tissu conjonctif. Environ 1 personne sur 5 000 naît avec le syndrome de Marfan, qui peut avoir des effets variables d’un individu à l’autre. Dans le cas de Zach, ce syndrome a affecté à la fois ses yeux et son cœur. À un tel point qu’il n’avait jamais eu l’occasion de participer à un sport de façon compétitive de toute sa vie… jusqu’à ce qu’il essaie le boulingrin.

En collaboration avec l’Association des sports et loisirs pour aveugles de l’Alberta [Alberta Sport & Recreation Association for the Blind], le club de boulingrin de Calgary a organisé une séance d’essai à laquelle Zach a pris part. Après avoir essayé le sport, Zach a eu la piqûre et il voulait en apprendre plus.
Chris, la mère de Zach, explique « qu’en tant que parent d’un jeune vivant avec une acuité visuelle diminuée, je passe une quantité de temps considérable à trouver des moyens d’aider Zach à participer aux activités qui l’intéressent. Il y a un an ou deux, nous avons appris à connaître le boulingrin un peu par hasard; à ma surprise et à ma plus grande joie, la communauté du boulingrin avait déjà prévu toutes les mesures d’adaptations nécessaires pour permettre à mon fils de participer, et ce, à tous les niveaux possibles. »
« En tant que bouliste aveugle, le sport peut être difficile, affirme Zach. Parfois, nos boules dévient parce qu’on n’a pas choisi le bon alignement ou qu’on a mal compris la courbe décrite par notre assistant. Pourtant, à la lumière de ces défis, les dernières années au cours desquelles j’ai pu pratiquer le boulingrin ont été exceptionnelles. Je sais que ce sport me réserve encore beaucoup de beaux moments dans les années à venir. »
À l’échelle nationale, Bowls Canada Boulingrin vise à « Unir les Canadiens grâce au boulingrin ». Cela signifie que nous cherchons à rendre notre sport aussi inclusif et accessible que possible. Lorsqu’on lui a demandé de quelle façon ce sport s’était avéré inclusif, Chris a répondu : « La communauté de Bowls Canada Boulingrin nous a accueillis à toutes les étapes du processus. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers notre entraîneur bénévole qui a non seulement enseigné à Zach les principes fondamentaux dont il avait besoin, mais qui s’est également montré si patient avec moi pour que je développe les habiletés requises pour être son assistante. Zach aime tellement le défi et le plaisir que lui procure le boulingrin qu’il a convaincu l’un de ses amis (qui a également une perte de la vue) à se joindre à lui sur les terrains, lorsque la pandémie sera enfin terminée. La saison prochaine, Zach se réjouit à l’idée de partager son amour pour ce sport avec son ami, de reprendre ses séances d’entraînement avec son entraîneure Kathryn et de prendre part à la compétition provinciale. Les occasions qui s’offrent à Zach et à son ami sont exceptionnelles. Ils pourraient tous les deux se joindre à un camp de boulingrin pour les jeunes et jouer aux côtés d’athlètes voyants, participer aux compétitions du championnat national et peut-être même représenter le Canada un jour aux Jeux du Commonwealth. »

Kathryn MacGregor, la présidente de BCB, est l’entraîneure et l’assistante de Zach. Zach et sa mère sont bien conscients de la chance qu’ils ont de développer leur amour du sport aux côtés d’une personne si compétente et passionnée. « Kathryn, mon entraîneure, a été extrêmement encourageante envers moi et elle a de grandes ambitions pour mon avenir dans le boulingrin, explique Zach. J’adore les défis que ce sport me permet de relever, et je trouve que les différentes adaptations qui sont mises en place sont à la fois intéressantes et utiles. L’assistante est une personne qui m’apporte une aide cruciale, puisqu’elle me donne des consignes auditives pour que je puisse m’aligner avec le cochonnet. Des repères sont par ailleurs disposés sur les côtés du terrain pour que mon assistante puisse me dire à quelle distance j’ai lancé ma boule. »
Zach est formel : « Avant cela, je n’avais jamais eu l’occasion de participer à un sport de façon compétitive. Le boulingrin m’a offert cette possibilité exceptionnelle d’aller plus loin dans un sport, et je suis très heureux d’avoir eu cette chance. »
Bowls Canada Boulingrin travaille actuellement à la création de programmes et de ressources adaptées pour encourager encore plus de personnes comme Zach à essayer le boulingrin. Aidez-nous à rendre notre sport encore plus inclusif et accessible.