Nous avons demandé aux membres de la communauté du boulingrin de nous faire part de gestes de gentillesse, de soutien et d’aide manifestés par les clubs, les associations provinciales de boulingrin et les boulistes depuis le début de la pandémie. Les réponses reçues démontrent hors de tout doute que les personnes avenantes rendent ces temps difficiles plus faciles pour tous.

Nous entendons parler des conséquences négatives de la pandémie depuis des mois, et il ne fait aucun doute que les gens ressentent des effets physiques et aussi psychologiques du virus. Tout le monde connaît un certain sentiment d’isolement, d’angoisse, d’impuissance et de frustration depuis l’entrée en vigueur des mesures de restrictions sociales imposées à cause de la COVID-19. Il est facile de se laisser emporter par ces émotions et de rejeter notre stress et notre frustration sur les autres. Il n’est pas facile de faire preuve de gentillesse et d’optimisme à l’égard des autres lorsqu’on doit nous-mêmes faire face aux impacts négatifs de la pandémie.
Nous avions l’impression que la grande famille du boulingrin faisait exception à cette norme et avons demandé aux boulistes de nous raconter leurs expériences positives par rapport à la saison dernière. Nous avons reçu des réponses de gens des quatre coins du Canada s’exprimant au nom de leur province, de leur club, ou personnellement, et nos soupçons se sont vrais sans l’ombre d’un doute : les boulistes canadiens ont fait preuve de générosité et de considération à l’égard des autres membres de leur communauté.

Conscients du stress financier que la pandémie occasionnait chez les Canadiens, plusieurs clubs ont décidé de soutenir leurs membres en réduisant et même en éliminant les frais d’adhésion (droits). La reconnaissance des membres en conséquence de ce geste est devenue clairement apparente dans toutes les histoires qui nous ont été racontées. Les réponses ont aussi mis en évidence la volonté de la communauté de continuer à soutenir leurs clubs. Un membre de l’exécutif d’un club a été renversé par la gentillesse des membres : malgré l’élimination de tous les droits dès le début de la pandémie, les membres ont continué à appeler afin de savoir comment ils pouvaient acquitter leurs droits, même s’ils ne joueraient pas de la saison. Cette tendance des boulistes à vouloir soutenir leurs clubs en payant leurs droits ou en faisant des dons pour assurer la survie des clubs, malgré l’annulation des activités pour la saison 2020, a été un fil conducteur.
Les clubs ont aussi reçu du soutien de l’extérieur de la communauté, sous forme de dons de fournitures de sécurité telles que le désinfectant pour les mains, de la part des distilleries locales et de fournisseurs locaux qui ont continué à soutenir les clubs tout au long de la saison, malgré les circonstances difficiles.
On nous a aussi raconté des histoires de nombreux bénévoles qui ont aidé à mettre en œuvre les différentes étapes du retour au jeu et à appliquer les protocoles de la COVID-19. L’aide de ces bénévoles a permis aux joueurs de demeurer en sécurité et de profiter de leur sport, et aux clubs de poursuivre leurs activités.

Il n’est pas possible de dresser la liste de tous les gestes qui ont remonté le moral des gens et réduit le sentiment d’isolement ressenti cette saison, mais nous voulons néanmoins en mentionner quelques-uns. Plusieurs membres nous ont dit qu’ils ont reçu des appels de leur club qui voulaient prendre de leurs nouvelles et les tenir au courant de la situation, et les clubs ont mentionné qu’ils avaient également gardé contact avec les gens qui n’étaient pas revenus au jeu. Plusieurs clubs ont profité des médias sociaux pour entretenir la communication et encourager l’optimisme en créant des groupes sur Facebook et en offrant des publications humoristiques. Certains boulistes ont partagé des histoires de rassemblements extérieurs respectant les principes de distanciation sociale qui se sont organisés lorsque les membres se sentaient particulièrement isolés.
« Un peu de gentillesse va loin », a dit un bouliste. « Tout le monde s’ennuyait du boulingrin au printemps, surtout les rencontres sociales après les parties. Une de nos membres a décidé d’inviter les membres chez elle pour un rassemblement informel sur sa terrasse et a organisé un beau déjeuner (avec distanciation sociale). Les gens parlent encore de ce geste de gentillesse. »
L’hiver sera long et nous continuerons tous à ressentir de l’angoisse, de l’isolement et de la frustration. Nous sommes tous dans le même bateau et nous devons continuer à nous aider mutuellement, à faire preuve de gentillesse et à répandre de l’optimisme autour de nous. La grande famille du boulingrin a fait de l’excellent travail jusqu’à maintenant et, en demeurant sur cette lancée, nous serons tous en bonne forme lorsque cette pandémie sera derrière nous.